Contexte
Dans le cadre de sa mission nationale d’observation, l’Ocim a mené pendant 28 mois une étude sur le HUB, un service inédit de mise en relation entre chercheurs et acteurs de Bourgogne-Franche-Comté.
Développé dans le cadre du programme Coopérations, labellisé Sciences Avec et Pour la Société (SAPS), ce projet a été porté par l’université de Bourgogne-Franche-Comté (UBFC), co-construit avec la Région Bourgogne-Franche-Comté et le Pavillon des sciences en partenariat avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE) Bourgogne-Franche-Comté et l’Ocim.
Le premier objectif de cette étude était d’observer la mise en œuvre, les usages, les résultats et les impacts du HUB, tout en portant une attention particulière à son fonctionnement en termes de collaborations humaines, d’organisation et de circulation des demandes. Le deuxième objectif était de documenter l’activité du dispositif pour fournir des éléments concrets permettant d’imaginer comment améliorer, pérenniser et essaimer le service à d’autres territoires ou dispositifs similaires. Le troisième objectif était de situer les enseignements du HUB dans un cadre plus large, en les reliant aux réflexions nationales sur les dispositifs de mise en relation entre science et société et sur la manière d’en mesurer les effets.
Méthodologie
Pour conduire cette observation, l’Ocim a couplé deux dispositifs complémentaires de recueil de données.
Un outil de reporting a permis de constituer progressivement un corpus robuste de données quantitatives. Le tableau collaboratif, rempli dans un premier temps par les membres du HUB au fil de leurs activités, a ensuite fait l’objet d’un travail approfondi de nettoyage, de structuration, de catégorisation et de consolidation mené par l’Ocim afin de rendre les données comparables, exploitables et interprétables.
Un ensemble d’entretiens semi-directifs a été réalisé auprès des membres du HUB. Ces entretiens ont permis de recueillir des données qualitatives sur leur expérience, leur perception du dispositif et leurs pratiques quotidiennes. Ils ont également apporté des éléments indispensables pour mettre en perspective les résultats quantitatifs, en en proposant une lecture plus sensible et plus incarnée.
L’articulation de ces deux approches a permis de produire un matériau d’analyse complet et nuancé.
Résultats
L’étude du HUB a permis de structurer et d’organiser l’ensemble des données collectées selon plusieurs grandes catégories de résultats, chacune apportant un éclairage complémentaire sur le fonctionnement du dispositif.
Une première partie examine d’abord les demandes adressées au HUB, en s’intéressant à leur volume, à leur évolution dans le temps, ainsi qu’à leur nature. Cette analyse englobe aussi bien la variété des formats sollicités que les thématiques mobilisées ou encore les types d’experts recherchés par les demandeurs.
Une deuxième partie permet de se pencher sur les profils des demandeurs, en analysant leur nature institutionnelle, leur localisation, leur fréquence de sollicitation ou encore leur répartition sur le territoire régional. Elle permet de mieux comprendre quels acteurs s’emparent du HUB, dans quelles conditions, et selon quelles logiques.
Une troisième partie porte ensuite sur les modalités de prise de contact avec le dispositif. Elle interroge les canaux utilisés, le rôle des relations interpersonnelles, l’influence de la proximité géographique, ainsi que la capacité du HUB à proposer des mises en contact pertinentes et opérationnelles. Cette analyse intègre également la question de la suite donnée aux sollicitations, notamment en termes de concrétisation des actions.
Enfin, une quatrième et dernière partie s’intéresse aux experts et unités de recherche mobilisés. Elle explore la diversité des profils impliqués, leurs rattachements institutionnels, leur degré d’engagement, ainsi que la manière dont certains chercheurs et équipes deviennent, au fil du temps, des interlocuteurs privilégiés. Cet ensemble d’éléments permet de mieux saisir la structuration du réseau scientifique activé par le HUB et les dynamiques de collaboration qui en découlent.
Synthèse et perspectives
La partie « Synthèse et perspectives » propose une lecture transversale des enseignements tirés de l’observation du HUB par l’Ocim. Elle met en évidence les principales tendances qui caractérisent le fonctionnement du dispositif et permet d’identifier les atouts sur lesquels il peut s’appuyer pour renforcer sa dynamique, ainsi que les fragilités nécessitant une attention particulière.
Cette partie ouvre également sur des perspectives d’évolution, en soulignant les pistes susceptibles de consolider ou d’améliorer le dispositif. Elle interroge notamment les conditions nécessaires pour accroître sa visibilité, élargir son champ d’action, renforcer son fonctionnement interne ou encore structurer plus solidement le réseau d’experts mobilisé. Elle aborde aussi la question de la pérennisation du HUB et des modalités possibles d’essaimage ou de montée en échelle, en prenant en compte les enjeux organisationnels, politiques et territoriaux associés.
Enfin, cette partie replace les enseignements du HUB dans le cadre plus large des réflexions nationales sur les dispositifs de mise en relation entre science et société. Elle montre comment l’expérience acquise permet, à son niveau, de mieux comprendre les dynamiques de collaboration entre le monde de la recherche et la société, et comment elle peut contribuer à inspirer ou contribuer à concevoir de futurs dispositifs similaires.

Zoom sur un dispositif SAPS : le HUB
Projet Coopérations en Bourgogne-Franche-Comté



