Chercher
Chercher
30.04.25

Comment écrire une histoire vivante des discriminations ?

Retour

Thomas Le Goff

Le samedi 17 mai prochain, à l’occasion de la Nuit européenne des musées, le Musée de l’histoire vivante de Montreuil propose une rencontre afin d’échanger sur les oubliés de l’histoire et sur les discriminations au prisme, des sciences sociales. Au programme, des discussions entre chercheurs et chercheuses de plusieurs générations et la présentation de l’exposition #CESTNOTREHISTOIRE conçue par la Fondation pour la mémoire de l'esclavage.

Depuis sa création en 1937, l’Association pour l’histoire vivante s’efforce de documenter et de mettre en valeur l’histoire sociale, politique et culturelle de la France. Avec des collections qui s’étendent du XVIIIe au XXe siècle, le musée du même nom (inauguré en 1939) retrace l’histoire des mouvements sociaux, communistes, ouvriers ou libertaires français avec des expositions, des journées d’étude et des modules pour les scolaires. Le musée conserve et valorise nombre de documents et d’archives, parmi eux un fond dédié à Louise Michel (1830-1905), figure de la Commune de Paris. En partenariat avec le Grand Palais et RMN-Photos et à l’occasion des 120 ans de la disparition de Louise Michel, ce fonds dispose désormais d’une numérisation et d’une valorisation ligne. Par ailleurs, la réouverture des expositions du musée aux publics se fera en octobre 2025.

 

Le 17 mai donc, le Musée de l’histoire vivante, en partenariat avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, organise une journée de rencontre intitulée « Histoire et discriminations ». Cette rencontre, de 15 à 19 heures, se tiendra au sein du musée et sera suivi d’un apéritif.

 

Au programme :
De l’ombre à la lumière de 15h à 16h30 : « Dans le sillage des travaux de Michelle Perrot ont surgi de l’histoire des invisibilisés : ouvriers, femmes, prisonniers, aliénés, immigrés, LBGT+. L’occasion de parcourir 50 ans d’écriture de l’histoire ! »
Classe, racisme et sciences sociales de 17h à 18h15 : « Comment sont utilisées les notions de classe sociale, racisme ou intersectionnalité en sciences sociales et dans l’espace politique et médiatique ? »
Les oubli-é-e-s de la mémoire, un combat pour la reconnaissance et l’histoire de 18h30 à 19h : « Quel fut le rôle de cette association dans la reconnaissance de la déportation homosexuelle ? »

 

Cette journée fera intervenir : Christine Bard, historienne, professeure à l’université d’Angers, présidente d’Archives du féminisme et co-présidente de l’Afémuse ; Maxime Boidy, maître de conférences en études visuelles, université Gustave Eiffel ; Caroline Fayolle, historienne, maîtresse de conférences à l’université de Montpellier et présidente du prix Mnémosyne ; Michelle Perrot, historienne et professeure émérite ; Dominique Chathuant, historien, chercheur associé à l’Urmis (université Côte d’Azur) et au Cerhic (université Champagne-Ardenne) ; Vincent Gay, sociologue, chercheur au LCSP (Laboratoire de Changement Social et Politique) université Paris Cité et Daniel Lemoine, ancien vice-président de l’association Les oublié-e-s de la mémoire en charge des commémorations nationales.

 

Cet après-midi de rencontre et d’échanges sera également l’occasion pour les visiteurs de découvrir l’exposition « #CESTNOTREHISTOIRE Esclavage et abolition : une histoire de France » de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, une exposition en 17 panneaux mise à disposition gratuitement et destinée à l’installation dans les mairies, bibliothèques, musées ou établissements scolaires.

 

Les portes du musée seront ouvertes à partir de 14 heures et la participation à cette rencontre est à prix libre.

En lien avec cette actualité
Voir Plus ...