
Le 10 décembre 2025, l’Institut Pasteur accueillera à Paris le colloque Chercheurs citoyens : la preuve par l’engagement. Dans le cadre du label Mission Libération, cette journée invite à repenser l’engagement dans la recherche scientifique, à l’occasion du 60ᵉ anniversaire du prix Nobel décerné à François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff.
Animé par le journaliste et historien Nicolas Chevassus-au-Louis, le colloque Chercheurs citoyens : la preuve par l’engagement est organisé en trois tables rondes explorant les différentes formes d’engagement des chercheurs, depuis la Résistance jusqu’aux défis actuels de la science dans la société.
La participation au colloque est gratuite (sur inscription) et il pourra être suivi en direct en ligne.
Ce colloque est labellisé Mission Libération. Un label qui vise à favoriser les initiatives pédagogiques, scientifiques ou culturelles, qui œuvrent pour la diffusion de la connaissance historique et la transmission mémorielle de la Libération.
Avant d’être des figures majeures de la biologie moléculaire contemporaine, François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff furent des résistants engagés pendant la Seconde Guerre mondiale. François Jacob rejoint la France libre dès 1940 et entre au service de santé des armées ; il sera grièvement blessé en 1944, en Normandie. Jacques Monod participe à la Résistance parisienne et rejoint, à la fin 1941, le Front national universitaire. André Lwoff entre dans le réseau de résistance Cohors-Asturies et collabore avec les services britanniques, tout en travaillant à l’Institut Pasteur.
En 1965, le prix Nobel de médecine leur est attribué conjointement, pour leurs travaux fondateurs sur la régulation génétique de l’expression des gènes. Des recherches qui ont permis de découvrir une molécule clé dans le fonctionnement du vivant : l’ARN messager.
Ouvert à toutes et tous, le colloque Chercheurs citoyens : la preuve par l’engagement offre l’occasion de revenir sur l’héritage scientifique et citoyen de François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff, tout en questionnant la place de l’engagement dans la recherche d’aujourd’hui.